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L’Afrique du Sud renferme de nombreuses mines d’or dans son territoire. La région de Johannesburg détient même le plus important gisement d’or au monde à Witwatersand, ce qui est pourtant assez mystérieux. Par ailleurs, la formation des veines aurifères dans cet endroit semble peu probable. Pour étudier le cas de cette mine, le Professeur Christophe Heinrich de l’ETH en Zurich a établi deux hypothèses sur l’origine de l’or du Witwatersand.
En fait, près de 40% de la production d’or provient du gisement du bassin sud-africain du Witwatersand. Le sol de cette région abonde en or, ce qui incite les géologues à étudier le terrain en question. Pour l’heure, deux explications en découlent ; la première est celle du gisement alluvial et la seconde est celle du gisement hydrothermal.
L’hypothèse sur le gisement alluvial
La première théorie du Pr Heinrich estime que les particules d’or ont été drainées et apportées là par une rivière des millions d’années auparavant, avant de se fixer dans les sédiments à son assèchement. Comme l’origine de l’or en Californie. Or, il n’existe aucune trace de source assez importante pour avoir alimenté cette rivière.
Le métal précieux est issu du gisement hydrothermal
La deuxième théorie résulte de la précédente où l’or dissout chimiquement dans un liquide chaud aurait traversé les couches sédimentaires 500 millions d’années après leur dépôt. Pourtant, il faut au moins une épaisseur de 10 km de couche sédimentaire pour cela afin de créer les conditions de pression et de température.
Concilier les deux théories
Ces deux hypothèses ne tiennent pas debout, à moins qu’elles ne soient conciliées. Le Pr Heinrich affirme que l’or est bien arrivé dans les eaux d’une rivière, mais sous forme dissoute chimiquement, permettant à ces eaux de drainer l’or à partir d’une région beaucoup plus vaste. Avec les conditions climatiques et atmosphériques au début du Précambien, c’est-à-dire, au moment de la naissance de la vie, c’était tout à fait possible. A cela s’ajoute une activité volcanique intense qui explique la concentration sulfure d’hydrogène.
Quant à l’or « liquide », il se trouve dans les couches riches en carbone à quelques millimètres et centimètres d’épaisseur et qui s’étalent sur des kilomètres. D’après le Pr Heinrich, ces couches proviennent de la vase située au fond des lacs abritant des colonies de bactéries. Ainsi, les bactéries ont participé à la formation de ce métal précieux dans le sous-sol du Witwatersand.